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-Les Nations Unies célèbrent la Journée internationale de la femme en soulignant que l’égalité entre les sexes dans le monde du travail est nécessaire pour la croissance économique durable

-Les femmes haïtiennes reçoivent encore des salaires inférieurs à ceux des hommes et travaillent plus dans le secteur informel sans droit à la sécurité sociale

 

Port-au-Prince, le 7 mars 2017- À l’occasion de la Journée internationale de la femme, les Nations Unies en Haïti rappellent que tous les acteurs sociaux ont la responsabilité de promouvoir l´égalité de genre à tous les niveaux, en soulignant que l´autonomisation et les droits des femmes sont impératifs pour accomplir l´ensemble des 17 objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 en Haïti. Ainsi, l´ONU soutient le Ministère à la Condition Féminine et d´autres partenaires dans leurs activités de sensibilisation autour du thème global de la journée « Les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 » (50-50 Fòn vanse) et du message en créole « Patisipasyon fanm=Ayiti djanm ».

À cet égard, l´ONU invite à la réflexion sur le rôle des femmes comme acteurs clés du développement et réitère également son appel au financement des efforts pour l´autonomisation et les droits de femmes. Selon les études de différentes agences de l´ONU, les pays qui investissent dans l´amélioration de la situation sociale et économique des femmes deviennent plus prospères et plus résilients pour faire face aux désastres naturels et aux crises, et pour les surmonter. « Tous les acteurs sociaux ont la responsabilité de promouvoir l´égalité de genre, d´éradiquer la violence sexuelle et sexiste, qui affecte une femme sur quatre en Haïti, d´améliorer l’accès des femmes à une éducation égalitaire, aux services de santé et à un emploi de qualité », a souligné le coordonnateur résident des Nations Unies en Haïti, El-Mostafa Benlamlih.

Belamlih a rappelé également que les Objectifs de Développement Durable représentent l´engagement d´Haïti avec ses enfants et ses petits-enfants, avec les générations futures. « L´ONU sera côte à côte avec les Haïtiens dans ce chemin vers le développement durable, en reconnaissant qu’ils ont dans leurs mains la construction de son propre futur, dans lequel l´égalité de genre est indispensable pour un développent durable».

En ce qui concerne le monde du travail, la précarité de l´emploi est l’un des éléments qui a contribué à une féminisation de la pauvreté en Haïti, puisque les femmes reçoivent des salaires inférieurs à ceux des hommes, travaillent plus dans le secteur informel, sans droit à la sécurité sociale (55,9 %), et sont moins représentées dans les emplois formels (30 %). Il est, en effet, crucial de promouvoir le partage des responsabilités dans le ménage et la famille et de valoriser les travaux domestiques non rémunérés. De plus, l’égalité entre les sexes dans le monde du travail est une condition pour avancer vers le développement durable.

Au niveau mondial, seulement 50 % des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76% pour les hommes. En outre, le salaire des femmes ne représente que 77 % de celui des hommes pour un travail de valeur égale.

Les différentes agences des Nations Unies qui travaillent en Haïti et la MINUSTAH continueront à soutenir des actions pour la promotion des droits des femmes dans différentes sphères de la société, en collaborant avec les institutions gouvernementales, judicaires et législatives, les forces de sécurité, le secteur privé, les structures éducatives et la société civile, notamment la jeunesse.

Les Nations Unies ont également attiré l´attention sur la situation des femmes affectées par l´Ouragan Matthew. Il s´agit d´un contexte post-désastre naturel qui selon les experts augmente les risques de cas de violence basée sur le genre et diminue l´accès des femmes aux services de base, tels que les soins de santé maternelle, ainsi que la santé sexuelle et reproductive. La vulnérabilité et la dépendance des femmes et des filles sont alors exacerbées, les exposant davantage aux risques de violences sexuelles et de trafic.

 Pour finir, les Nations Unies en Haïti saluent la ratification des instruments légaux internationaux en faveur de l´égalité des sexes, tels que la convention CEDEF (CEDAW),  et encouragent l´application des dispositions législatives déjà initiées par le Parlement et le Gouvernement d´Haïti, notamment « La loi sur la paternité, la maternité et la filiation », « La loi sur les conditions du travail domestique », le « Projet de loi-cadre sur la prévention, la sanction et l´élimination des violences faites aux femmes et aux filles » et le quota de genre de 30% minimum au Parlement prévu par la Constitution de 1987. Aujourd’hui, Haïti dénombre 4 femmes au sein des deux chambres parlementaires (1 femme au Sénat sur un total de 30 sénateurs et 3 femmes à la Chambre des députés sur un total de 119 députés).   Activités de sensibilisation et de formation autour du 8 mars

Dans le cadre de la campagne autour du 8 mars 2017, différents acteurs de la famille des Nations Unies en Haïti soutiennent des activités diverses comme des ateliers de sensibilisation et formation, la remise de prix aux femmes remarquables, des projets artistiques, cinéma, des actions de plaidoyer pour la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale, la prévention des maladies et la prévention de la violence basée sur le genre. Ces activités ciblent diffèrent secteurs de la population, notamment la jeunesse, en incluant les personnes déplacées et en situation de vulnérabilité.

 

Pour plus d’information, merci de contacter:

José Ignacio Martín Galán, (martingalan@un.org) Responsable de communication du Bureau du DSRSG/RC/HC-Groupe de Communication des Nations Unies, tel. 509 37010336

Ariane Quantier (quentier@un.org) Porte-parole, MINUSTAH