Vous êtes ici

  1. CONTEXTE

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a occasionné un nombre important de décès et détruit ou endommagé des milliers de logements. Jusqu’à 1,5 million de personnes ont trouvé refuge dans des abris. Ce séisme a fortement affaibli les capacités du gouvernement et des collectivités territoriales. Il a suscité un grand élan de solidarité de la communauté internationale avec un afflux d’un grand nombre d’organisations et d’interventions. Pour une meilleure réponse, il est essentiel de renforcer les capacités du gouvernement, des collectivités territoriales et des leaders communautaires afin qu’ils puissent développer, planifier coordonner et mettre en oeuvre la reconstruction. Par souci de nécessité et d’équité, le renforcement des capacités doit aller au-delà des zones affectées par le séisme de 2010 et couvrir d’autres régions du pays.

Par conséquent, les actions suivantes seront essentielles : (a) réaliser un dénombrement des personnes et des habitations des sinistrés et un état des lieux des territoires les plus gravement touchés ; (b) mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation continus de la reconstruction ; (c) doter le gouvernement, les collectivités territoriales et les communautés de moyens leur permettant de gérer et de coordonner la reconstruction ; (d) baser la reconstruction et la refondation territoriale sur une planification urbaine et régionale stratégique.

 

Pour ce faire il est nécessaire d’’avoir des données disponibles. Aussi, les ministères concernés ont-ils décidé de développer le « Programme d’Appui à la Reconstruction du Logement et des Quartiers» dont le financement est assuré par la CIRH. Par ailleurs, les instances gouvernementales se sont assurées de l’appui des agences du Système de Nations Unies ayant une expertise pertinente pour la mise en oeuvre de ce programme qui permettra d’apporter une réponse adaptée aux populations affectées par le tremblement de terre, avec une attention particulière aux populations les plus vulnérables.

Seize (16) mois après le séisme, le pays n’a toujours pas une idée précise des personnes affectées, de leur statut d’occupation du logement, de l’état des lieux et du niveau des services dans leur quartier d’origine. Sans ces informations, il est impossible de dimensionner les programmes de reconstruction et de cibler les bénéficiaires. En conséquence, un dénombrement exhaustif de la population et des quartiers affectés doit être entrepris dans les meilleurs délais afin de pouvoir mieux articuler la reconstruction.

La composante 1: Dénombrement des Populations et des Quartiers » du programme précité, a pour objectif de fournir des données de base sur les bâtiments, les logements et les ménages et le statut de leur tenure (propriétaire, locataire, etc.) ainsi que sur les services sociaux de base et l’emplacement des infrastructures communautaires comme un moyen pour faciliter les efforts concernant les logements et la reconstruction pour les populations affectées par le séisme et pour alimenter le Système d’Information du Logement et des Quartiers (SILQ). On entreprendra donc un dénombrement/énumération avec l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince (P-au-P) et autres communes affectées. Cet appui permettra d’assurer la cohérence et la qualité de l’information collectée. Les données collectées seront incorporées dans la base de données de l’IHSI et les supports cartographiques seront remis au CNIGS.

Compte tenu de l’expertise de l’IHSI dans la collecte des données, les méthodologies utilisées pour l’atteinte des objectifs visés par le programme, correspondront aux standards actuels de l’IHSI, combinés avec les nouveaux développements dans le domaine de la cartographie et du travail d’énumération des familles effectuées par l’OIM et d’autres acteurs d’énumération en Haïti.

En considérant que le but du projet est l’appui à la reconstruction, la stratégie est ancrée dans les méthodologies connues et mises en oeuvre en vue d’être suffisamment flexibles pour fournir des résultats précis et en temps opportun. Les méthodologies seront donc basées sur : (a) une approche standard de recensement (IHSI- Recensement Haïti 2003) ; (b) le dénombrement rapide de la population et de l’habitat (IHSI – Gonaïves 2009) ; (c) OIM - énumération de la communauté (Delmas 32 et Carrefour Feuilles- 2011) ; et (d) de plus, les méthodologies et outils seront ajustés selon les besoins du SILQ qui accueillera la plateforme pour les utilisateurs des données.