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Port-au-Prince, 29 avril 2020 --- L’Association des Infirmières Sages-Femmes d’Haïti (AISFH) a organisé, les 8, 9,13 et 14 avril 2020, à Port-au-Prince, avec le support de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, l’Association Canadienne de Sages-Femmes (ACSF), et les Affaires Mondiales Canada (AMC), plusieurs séances de formation sur les mesures de prévention du COVID-19 à l’intention d’une quarantaine de sages-femmes provenant de diverses institutions du département de l’Ouest et d’une dizaine de coordonnatrices des comités départementaux de l’association. La plupart de ces séances se sont déroulées de façon virtuelle.

Selon la présidente de l’AISFH, Doriné Marie Jasainte, « cette formation visait, outre l’aspect prévention, à encourager et soutenir la pratique Sage-Femme durant la crise du COVID-19, sensibiliser sur l’importance du triage des femmes et leur orientation selon chaque cas et rappeler les bonnes pratiques en termes de prise en charge de la violence basée sur le genre en période de crise ».

Cette formation a offert l’occasion aux sages-femmes, ajoute-t-elle, de se motiver mutuellement dans le cadre de la poursuite de la dispensation de soins à tous, et aux femmes en particulier, dans cette conjoncture délicate. Les participantes auront à répliquer cette formation dans leurs départements respectifs.

Yannick Saintimé travaille à l’Hôpital de Fermathe depuis bientôt 17 ans. Elle est satisfaite de la formation. « Celle-ci m’a permis d’élargir mes connaissances sur la transmission de la maladie, la façon de la prévenir et de vivre avec elle dans le cas où on la contractait ». Miss Saintimé établit un lien entre cette formation et le rôle pivot des sages-femmes en matière de réduction de la mortalité maternelle et néonatale. « Etant mieux armées pour gérer notre stress à partir des nouvelles connaissances acquises sur la pandémie, nous pourrons mieux aborder, conseiller et prendre en charge les femmes, tout en nous protégeant et les aidant à protéger leurs proches et leurs nouveau-nés », renchérit Saintimé.

En mars 2020, l’OMS a considéré le Covid-19 comme une pandémie qui requiert des mesures préventives et curatives. Et comme de fait, pour faire face à la propagation de la maladie, entrée en Haïti le 19 mars, la Commission multisectorielle de gestion de la pandémie, créée par arrêté présidentiel, a recommandé aux acteurs d’attaquer celle-ci sur lesdits axes (préventif et curatif).

L’UNFPA appuie le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) pour que la continuité des services de santé maternelle puisse se faire pendant cette periode difficile, tout en protégeant les professionnels de santé (infirmières et médecins) qui travaillent dans les maternités et les femmes enceintes et les nouveau-nés qui les fréquentent.

En outre, l’UNFPA veille à ce que la gestion de la prise en charge Covid-19 prenne en compte les femmes qui pourraient être contaminées et qui devraient recevoir des soins adaptés à leurs conditions.

Pour leur part, les membres du Core Group appellent à « un effort collectif et concerté », ainsi qu’à « une gestion inclusive et transparente » de la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus) en Haïti, en vue de minimiser l’impact de cette crise sanitaire. Le Core Group est composé de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, et de l’Union européenne ainsi que du Représentant spécial de l’Organisation des États américains.                                                                                        

Texte: Vario Sérant

Photo: AISFH