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Braver la pluie pour saisir une occasion rarissime

Braver la pluie pour saisir une occasion rarissime

Braver la pluie pour saisir une occasion rarissime

calendar_today 30 Août 2016

Une clinique mobile
 

Port-au-Prince, Haiti -- Marimène a fait des kilomètres, sous la pluie, pour venir à la clinique mobile, à Bel-Air, une section communale isolée, montagneuse et cahotante de Belle-Anse (Sud-est d´Haïti).Cette femme de 34 ans, qui est déjà mère de 3 enfants, est venue pour un implant jadelle, une méthode de planification familiale de longue durée.

¨Je n´aimerais pas faire un autre enfant afin d´avancer dans tout ce que je fais. Car quand vous avez des enfants, vous devez en prendre soin. Il ya l´école et toutes ces choses. Vous devez avoir les moyens pour cela¨, estime Marimène.

Comme Marimène, beaucoup d´autres personnes ont fait le déplacement, malgré la pluie qui commençait à tomber depuis la veille.

C´est le cas de cette femme de 22 ans, qui est enceinte de 7 mois alors qu´elle a déjà 2 enfants. En consultation, elle se plaint de plusieurs maux.

¨Quand je me couche, j´ai mal au ventre, j´ai des démangeaisons, mes reins me font mal et sont enflés. Je ne peux pas marcher, tout mon corps est enflé. En outre, j´ai une infection vaginale¨, témoigne Ulaine.

 

Les problèmes sanitaires rencontrés à Bel-Air ne sont pas différents de ceux constatés à Baie d´Orange, une autre section communale enclavée de Belle-Anse, qui accueillait la veille la huitième clinique mobile organisée, depuis 2014, par le Ministère de la Santé Publique et de la Population et l´UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, relève la responsable de la santé de la reproduction à la DSSE (Direction Sanitaire du Sud-est).

Les pathologies les plus courantes dans ces localités : anémie, infection vaginale, parasitose (douleurs abdominales), vertige, céphalée (mal de tête).

¨Dans les deux cliniques mobiles à Baie d´Orange et à Bel-Air, nous avons vu quelque deux cents personnes, dont des adultes, des enfants, des femmes enceintes et des gens qui sont venus pour la planification familiale¨, ajoute Dr Josette Sanon.

¨Nous avons pensé qu´il était important de faire une extension de ces cliniques au niveau des autres sections communales de Belle-Anse¨, conclut-elle.

Outre la santé, sexuelle et reproductive notamment, les services de base sont quasiment inexistants dans ces deux localités. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population et l´UNFPA ont mené, ces dernières années, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur la situation de Baie d´Orange notamment, à travers la diffusion d´un documentaire.