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A l'occasion de la Journée Internationale de la Fille, le 11 octobre 2017, le Bureau de l´UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, en collaboration avec la Première Dame de la République d´Haïti, la Coopération Canadienne, des agences des Nations Unies, dont l´UNICEF et ONU-Femmes, Plan International et des partenaires gouvernementaux et de la société civile,  organise un atelier de réflexion sur les défis et opportunités auxquels font face les filles d'Haïti. L'objectif c'est de promouvoir le débat entre différents acteurs intervenant dans ce domaine et d'identifier des éléments pouvant permettre le développement  d'une feuille de route. Il s´agit aussi de promouvoir des dynamiques sociales et un environnement favorable pour un meilleur développement des adolescentes sur le territoire national particulièrement  les filles les plus vulnérables.

Par ailleurs, le 14 octobre, une plus grande activité destinée aux filles elles-mêmes se tiendra au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l´Action Civique à Croix des Bouquets avec la participation de beaucoup de nos partenaires.

 

DISCOURS DE LA REPRESENTANTE DE UNFPA EN HAITI, MME MARIELLE SANDER

Aider les filles à réussir devrait être une responsabilité de tous. Les femmes et les filles constituent la moitié de la population d’Haiti et pourtant, leurs compétences et leurs talents restent bien souvent invisible au niveau des instances de décision dans le pays. Pourquoi?

Nous savons, qu’en grande partie, la réponse dépend de ce que nous les adultes faisons avec et pour nos filles, ainsi que des exemples que nous donnons dans notre vie quotidienne. Cependant, il y a des risques que courent les filles et que les garçons n’ont pas et c’est le risque qu’ont les filles de devenir mère alors qu’elles sont encore des enfants. Avoir des enfants est une grande responsabilité. Les enfants ont besoin qu’on prenne soin d’eux afin qu’ils deviennent des adultes responsables. Avoir des enfants ce n’est pas seulement un engagement d’amour, c’est aussi un engagement  économique. Une jeune mère n’ayant pas fini l’école, et qui est abandonnée par son compagnon, est une jeune fille dont le futur sera bien plus difficile. Nous ne souhaitons pas que cela arrive à nos sœurs, à nos amies ou à nos filles. Aujourd’hui 11% des adolescentes ont au moins un enfant. Avant l’âge de 20 ans, 31% des filles ont déjà deux enfants. Si nous n’intervenons pas maintenant pour promouvoir une autre voie, un autre choix nous aurons abandonné la jeune fille mais aussi ses enfants.

Haïti a une population jeune. 57% de la population est âgée de moins de 24 ans. Si nous n’investissons que pour les garçons, nous n’investissons que dans la moitié du potentiel d’Haïti. S’assurer que les filles aient une chance de finir l’école et que garçons et filles grandissent en santé donnera une plus grande chance au pays de se développer de manière durable et d’atteindre l’objectif d’Haïti de devenir une économie à revenu intermédiaire d’ici 2020.

Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale de la fille, je vous invite à réfléchir à comment nous pouvons travailler ensemble pour aider les jeunes filles à avoir un meilleur avenir, d’être mieux préparées à résister aux chocs de la vie et à  développer les outils pour aider d’autres à réaliser leur potentiel.

Merci