PORT-AU-PRINCE, Haïti, 23 février 2018 … L’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, a clos le 23 février, à Port-au-Prince, un atelier de cinq jours autour du renforcement des capacités de son personnel et de ses partenaires sur les normes humanitaires et la préparation aux urgences.
Les participantes et participants, au nombre d´une quarantaine, se sont félicités du fait que les différents objectifs escomptés ont été atteints.
¨Cette formation a permis un renforcement de nos capacités techniques en vue d´un meilleur positionnement lors des urgences, surtout en santé sexuelle et reproductive et prise en charge de la VBG (violence basée sur le genre)¨, estime le Directeur Technique du Centre pour le Développement de la Santé (CDS).
Dr Lionel Barthélemy encourage l´UNFPA à multiplier ces ateliers dans les départements les plus vulnérables, tels que le Sud-est, la Grand´Anse, le Sud et le Nord-Ouest.
Pour sa part, la Directrice de Coordination des Bureaux Départementaux du Ministère à la Condition Féminine et des Droits des Femmes (MCFDF), croit que ¨cet atelier a permis aux partenaires de découvrir les dispositifs qui renforcent les droits des femmes et des hommes dans les urgences, en particulier ceux ayant trait¨à la VBG à l´égard des femmes et des filles, afin de mieux s´aligner autour du plan de contingence nationale¨.
Mimose André Royal encourage l´UNFPA à se réunir avec toutes les entités qui constituent la chaine de prise en charge des femmes et des filles victimes de violence, en vue d´une réponse concertée.
¨La participation à ces échanges des responsables de santé de la reproduction et des sages-femmes des différents départements permettra une harmonisation des actions en matière de réponse aux urgences dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive et la VBG (violence basée sur le genre)¨, estime de son côté l´officière de projet en santé maternelle à la DSF (Direction de la Santé de la Famille) du MSPP (Ministère de la Santé Publique et de la Population), Gislhaine Désinor D´Alexis.
La Représentante de l´UNFPA en Haïti ne cache pas non plus sa satisfaction, estimant que les participants comprennent maintenant davantage le mandat de l´UNFPA dans les situations de crise humanitaire, de même que les rôles et responsabilités du bureau de l´UNFPA tout au long du cycle du programme humanitaire¨.
Les capacités du personnel et des partenaires nationaux sur la prévention, l´atténuation et la réponse à la violence basée sur le genre dans les urgences, et leurs capacités sur la santé sexuelle et reproductive dans les situations d´urgence sont en effet renforcés, ajoute Marielle Sander.
L´atelier a été ponctuée par des séances interactives sur divers sous-thèmes liés à aux objectifs spécifiques tels que ¨la santé sexuelle et reproductive dans les situations d´urgence en Haïti: évolution, succès et défis¨, ¨la communication dans les situations d´urgence¨, ¨les dynamiques de population dans les urgences – préparation des données et gestion de l´information¨, ¨outil sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents dans les situations d´urgence¨, ¨mobilisation de ressources, évaluation et plaidoyer¨, ¨suivi et évaluation du processus du dispositif minimum d´urgence DMU¨.
Selon l’indice de vulnérabilité par rapport au changement climatique pour l’année 2017, Haïti est le troisième pays au monde le plus vulnérable face aux effets du changement climatique parmi les pays à risque “extrême”. En 2018, Haïti continue d’être affecté par une convergence de crises humanitaires aggravée par l’ouragan dévastateur Matthew de catégorie 4 qui a frappé le sud du pays le 4 octobre 2016.
Le nouveau plan stratégique de l’UNFPA 2018-2021 exige que les stratégies d’intervention humanitaire passent de la réponse aux désastres et conflits à l’application d’une approche de résilience en liant la prévention, la préparation et la réponse au renforcement des capacités nationales.
Par: Vario Sérant