Port-au-Prince, Haïti --- 165 femmes - dont les abris ont été incendiés par des gangs armés à Tabarre Issa, à Galette Greffin, une localité de la commune de Pétion-Ville - ont participé à une clinique mobile organisée par la Fondation pour la Santé Reproductive et l’Éducation Familiale (FOSREF), avec le support de l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé
96 personnes ont été vues, dont 42 en consultations gynéco-obstétricales et 54 en consultations générales.
Josette, 28 ans, et son mari sont parmi les personnes qui se sont enfuies de Tabarre Issa depuis mars, en ayant tout perdu. Elle est couturière tandis que son conjoint est forgeron. « Je suis enceinte de 8 mois et j’ai été reçue en consultation prénatale », explique Josette avec un brin de satisfaction.
Une autre déplacée de Tabarre Issa, Anita
Les participantes à cette clinique mobile ont reçu des services divers : consultation prénatale, consultation post-natale, planification familiale, consultation gynécologique, dépistage du cancer du col de l’utérus par la méthode de l’inspection visuelle par acide acétique (IVA), dépistage du VIH et du RPR - test pour détecter la présence de la syphilis, infection sexuellement
La syphilis peut causer des lésions sur ou dans les organes génitaux, l'anus, le rectum et/ou les lèvres et la bouche et risque de provoquer d'autres complications pour la santé.
Cette clinique mobile s’inscrit dans le cadre du programme humanitaire CERF. Ce dernier vise à restaurer la dignité aux personnes vulnérables et celles vivant avec un handicap grâce aux services de santé génésique et de protection dans le département de l’Ouest. La FOSREF organiser
Cette première clinique mobile a choisi un site en proie à des conflits de propriétaires terriens et à la présence de gangs armés qui engendrent une situation humanitaire alarmante. 508 ménages, soit 2496 personnes, dont 1305 femmes, y compris 10 femmes enceintes et 159 allaitantes, 824 enfants, 67 personnes vivant avec un handicap et 102 personnes âgées vivent sur le site, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au mois de Mars 2021.
Nota bene : Des prénoms d’emprunt ont été attribués aux deux femmes ayant témoigné.
Texte : Vario Sérant et Sergine Farrah Denis
Photos : Samuel Laméry Pierre