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GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES EN HAÏTI: DES PARLEMENTAIRES SE SENTENT INTERPELLÉS ET VEULENT S’ENGAGER DANS UN PLAIDOYER POUR L’ACTION

GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES EN HAÏTI: DES PARLEMENTAIRES SE SENTENT INTERPELLÉS ET VEULENT S’ENGAGER DANS UN PLAIDOYER POUR L’ACTION

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GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES EN HAÏTI: DES PARLEMENTAIRES SE SENTENT INTERPELLÉS ET VEULENT S’ENGAGER DANS UN PLAIDOYER POUR L’ACTION

calendar_today 31 Juillet 2013

 Port-au-Prince, 31 juillet 2013 --- Le second atelier organisé dans le cadre de la campagne de plaidoyer, ouverte à la faveur de la célébration de la Journée Mondiale de la Population, a rassemblé – le 29 juillet 2013, à Pétion-Ville – quelque 150 personnes, dont des parlementaires, des cadres de divers Ministères, des représentants d’organisations internationales et de la société civile, des universitaires et une vingtaine de jeunes.

Le Réseau des Parlementaires Haïtiens pour la Population et le Développement (REPAHPDE) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont, par cette activité, voulu introduire la thématique de la grossesse chez les adolescentes auprès des députés et sénateurs.

Le REPAHPDE a, par l’organe de son président, le sénateur Francisco Delacruz, donné la vision des parlementaires sur la problématique de la grossesse chez les adolescentes, et fait savoir que le réseau va entreprendre auprès des parlementaires un plaidoyer pour l’action.

 Les parlementaires présents se sont sentis interpellés par la réalité décrite dans un documentaire, coproduit par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et l’UNFPA, concernant l’accès aux services de santé de la reproduction et de planification familiale en milieu enclavé. La situation décrite concerne Baie d’Orange, une localité du Sud-Est. Mais elle conviendrait, à quelques nuances près, à n’importe quelle autre zone isolée et difficile d’accès, dans le pays.

Le MSPP a, par le biais du Directeur de la DSF (Direction de la Santé de la Famille), dévoilé la stratégie du Ministère relativement au repositionnement de la planification familiale (PF) en Haïti. Les réponses prévues concernent, rappelle Dr Reynold Grand’Pierre, la promotion des méthodes (PF) longue durée, la formation de prestataires, des services PF communautaires, le renforcement du cadre normatif, le renforcement de l’accessibilité des services et la gratuité des services.

Des parlementaires présents se sont interrogés sur la marge de manoeuvre du Ministère pour mettre en oeuvre la stratégie nationale PF dans tous ses aspects, tenant compte de la révision à la baisse du budget de la république pour le nouvel exercice 2013-2014. Le nouveau budget, à l’étude au Parlement, serait d’environ 126 milliards de gourdes ($US1.00 = 44.00 gourdes environ) contre 131,543,490,810.00 millions de gourdes pour l’exercice antérieur (2012-2013).

 Le Représentant de l’UNFPA en Haïti a souligné, en reprenant les idées forces du message délivré par le Directeur Exécutif de l’UNFPA à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Population, plusieurs pistes pour arriver à briser le cycle des grossesses d’adolescentes. “Il faut que les nations, les communautés et les individus s’engagent, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, à investir dans les adolescentes”, a-t-il lancé.

“Investir dans la jeunesse pour rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté” a été justement l’un des sous-thèmes de cet atelier, qui a donné lieu à des discussions fort intéressantes parmi les participants.

Un double événement a donné lieu à cette campagne de plaidoyer en faveur de la prévention de la grossesse chez les adolescentes : la Journée Mondiale de la Population, qui est axée sur ce theme, et le Rapport sur l’État de la Population Mondiale 2013 (à paraître en octobre prochain) consacré également à cette thématique.

En Haïti, une jeune fille de 15-19 ans sur 7 (14%) a déjà commencé sa vie féconde, selon l’enquête EMMUS V. Les complications liées à la grossesse et l’accouchement figurent parmi les causes majeures de mortalité dans ce groupe d’âge, en particulier dans les pays en développement.