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Haïti/Urgence: Prévenir vaut mieux guérir

Haïti/Urgence: Prévenir vaut mieux guérir

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Haïti/Urgence: Prévenir vaut mieux guérir

calendar_today 09 Août 2018

La Ministre à la Condition Féminine, Eunide Innocent, à la 1ère rangée, au milieu, avec les participants

Port-au-Prince, Haïti, 9 août 2018 --- Plus d’une cinquantaine de représentants d’organisations et d’institutions, travaillant sur la gestion des risques humanitaires, ont participé, les 31 juillet et 1er août, à un atelier d’élaboration du plan de contingence sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) et la violence basée sur le genre (VBG) pour la saison cyclonique 2018.     

Il s’agissait d’une initiative de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, de concert avec le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), et du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et la Direction de la Protection Civile (DPC). Deux experts humanitaires, en provenance du Siège de l’UNFPA (à New York), Sadiku Adjao et Prudence Chaiban, ont joué le rôle de facilitateurs pendant cet atelier.

Cet atelier, qui regroupait des participants en provenance tant des départements que du niveau central, a permis d’analyser le scénario mis en œuvre lors du SIMEX pour la préparation à la saison cyclonique, afin de définir le cadre d’intervention en cas de crise humanitaire. Il a aussi permis d’inventorier les risques et aléas des différents départements cibles pour déterminer les capacités de prévention et de réponse harmonisée selon des mécanismes de coordination bien définis. L’atelier a enfin permis d’Identifier les mécanismes de coordination nationaux, prévoir les chaines de décision et les axes d’intervention et renforcer les capacités des partenaires nationaux sur la prévention, l’atténuation et la réponse à la santé sexuelle et reproductive  (SSR) et la violence basée sur le genre (VBG) dans les situations d’urgence.

« Les violences basées sur le genre sont souvent négligées par rapport aux besoins primaires de la population en période de catastrophe naturelle, alors que celles-ci ont tendance à augmenter en pareille circonstance », souligne la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Eunide Innocent, ajoutant qu’il lui paraissant important de venir renforcer de sa présence cet atelier.

Le Représentant du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) à cette activité, Jean Max Gabriel, Chargé de mission à la Direction de l’Aménagement du Territoire et du Développement Local, a jugé très fructueux les travaux, promettant d’accompagner les partenaires, tout en s’assurant que leur travail correspond, de façon générale, au Plan stratégique de développement du pays.

“La préparation à l’urgence est l’élément clé qui fait le succès de la réponse humanitaire”, souligne la Représentante adjointe de l’UNFPA en Haïti. “Si nous sommes mieux préparés, en cas de survenance d’une crise, ce n’est pas ce que nous souhaitons, les acteurs seront à même d’apporter une réponse rapide et soutenir le Gouvernement dans ses efforts”, estime Rachelle Mian Djangone.

Abondant dans le même sens, la Cheffe de bureau de OCHA en Haïti, Salima Mocrani, a formé le vœu que, dans le cas où un événement climatique toucherait le pays, « nous puissions avoir mis en place toutes les préparations nécessaires, toutes les préventions nécessaires, de telle sorte que l’impact soit le plus mesuré possible ».

Haïti est l’un des pays les plus vulnérables des Caraïbes face au changement climatique. L’indice pour la gestion des risques (INFORM) octroie à Haïti un niveau de risque de 6,5 sur un classement de 15 mondialement, contre une moyenne de 2,5 pour les autres pays des Caraïbes. Sur le passage des cyclones et à la frontière de deux plaques tectoniques, Haïti doit gérer des risques naturels majeurs qui se traduisent périodiquement par des milliers de morts, sans compter les pertes matérielles. En 2016, les dégâts provoqués par l’ouragan Matthew ont été évalués à 2 milliards de dollars, ce qui représente 20% du PIB national.