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L’UNFPA, l’ONU Femmes, le PNUD et l'UNICEF, branches haïtiennes, réaffirment leur détermination à œuvrer aux côtés d’Haïti en faveur de l’élimination des violences à l’égard des femmes et filles

L’UNFPA, l’ONU Femmes, le PNUD et l'UNICEF, branches haïtiennes, réaffirment leur détermination à œuvrer aux côtés d’Haïti en faveur de l’élimination des violences à l’égard des femmes et filles

Actualités

L’UNFPA, l’ONU Femmes, le PNUD et l'UNICEF, branches haïtiennes, réaffirment leur détermination à œuvrer aux côtés d’Haïti en faveur de l’élimination des violences à l’égard des femmes et filles

calendar_today 27 Novembre 2018

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous souhaitons exprimer notre détermination à lutter aux côtés des haïtiennes et haïtiens pour mettre fin aux abus dont sont victimes les femmes et filles de ce pays.

La violence à l’égard des femmes constitue une des formes de violence les plus répandues et les plus systématiques. A l’échelle mondiale, une femme sur trois sera victime de violence. En Haïti, les récentes données de l’Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services (EMMUS-VI 2016-2017) informent que vingt-neuf pourcent (29 %) des femmes âgées de 15-49 ans ont subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans. Une femme sur huit (12 %) a déclaré avoir subi des violences sexuelles à un moment quelconque de sa vie. La violence à l'égard des femmes dans le cadre des relations intimes est particulièrement sévère, les partenaires intimes étant les auteurs les plus courants. Parmi les femmes non célibataires, 34 % ont déclaré avoir subi, à un moment donné, diverses formes de violence, soit physique, soit émotionnelle ou sexuelle. Parmi ce groupe, la violence a été perpétrée dans 45 % des cas par le mari ou partenaire actuel.

Les études ont clairement établi que la violence à l’égard des femmes impacte tous les aspects de la vie des femmes, mais aussi le bien-être de leurs familles et de la société plus globalement. En travaillant à la réduction de cette violence en Haïti, nous œuvrons ensemble pour que les femmes jouissent de leurs droits humains. La réalisation de ces droits de  la femme contribue à l’amélioration de la santé des femmes et de celle de leurs enfants, à la réduction du risque de maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH/sida, à l’augmentation du nombre de femmes éduquées, à une meilleure représentation des femmes aux sphères de décisions pour une gouvernance plus inclusive, à une meilleure autonomisation économique des femmes et à l’avancement du développement économique et social de leurs communautés et de la nation Haitienne.

Nous sommes solidaires des victimes, des survivantes, mais aussi de tous les défenseurs des droits humains travaillant à la prévention et à l’élimination de ce fléau dans ce pays. Nous sommes particulièrement solidaires des plus vulnérables d’entre elles, y compris les mineures, les femmes pauvres, et les femmes vivant avec un handicap. La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est un travail de longue haleine. En Haïti, certaines avancées ont été enregistrées grâce notamment à une plus grande compréhension des dynamiques à l’origine de cette violence, au développement d’outils devant guider la lutte, comme la Politique d’égalité Femmes-Hommes, le Plan d’action national d’égalité Femmes-Hommes, et le Plan national de lutte sur la violence envers les femmes.  Nous saluons les progrès réalisés par l’Etat Haïtien dans ce domaine, tout en reconnaissant que l’impact de ces avancées sur la violence faites aux femmes reste pour le moment limité principalement en raison de l’insuffisance du financement affecté à la mise en œuvre de la prévention et de la réponse à ce fléau et à la faiblesse du cadre juridique.

Par ailleurs, en ligne avec le thème international de la campagne 2018 Orangez le monde : # ÉcoutezMoiAussi, nous rendons hommage au courage des femmes et filles survivantes qui dénoncent les violences et se battent pour leurs droits. De plus, conformément au thème national de la campagne 2018, Nan zafè vyolans sou fanm ak tifi, nou pap bay legen « Nous n’abandonnerons point la lutte pour l’élimination de la violence faite aux femmes et aux filles », nous saluons vivement les organisations de femmes, de filles et de jeunes, les activistes et les défenseurs des droits humains, les entreprises citoyennes, les médias qui s’investissent pour cette cause et les encourageons à poursuivre avec un élan renforcé leur lutte contre les violences faites aux femmes. Etant donné l’urgence de mettre fin à ces violences qui compromettent sévèrement la réalisation des objectifs de développement durable en Haiti, l’ONU renouvelle son engagement à apporter une contribution accrue et mieux coordonnée en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre. L’atteinte de progrès significatifs vers l’élimination des violences basées sur le genre passe résolument par des solutions innovantes et des partenariats stratégiques transformateurs au niveau de chaque maillon de la chaine de prévention et de réponse et surtout par la contribution de tous.

Nous avons tous un rôle à jouer, car nous sommes tous concernés. Répondons à l’appel lancé par les femmes et les filles victimes et survivantes, agissons ensemble et dès maintenant contre les violences basées sur le genre.

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Pour informations 

info.haiti@unwomen.org

serant@unfpa.org

moliere.solon@undp.org