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QUAND DES JEUNES MÈRES DÉCIDENT DE PLANIFIER LEUR VIE

QUAND DES JEUNES MÈRES DÉCIDENT DE PLANIFIER LEUR VIE

QUAND DES JEUNES MÈRES DÉCIDENT DE PLANIFIER LEUR VIE

calendar_today 13 Novembre 2015

Port-au-Prince, 13 novembre 2015 --- A 19 ans, Rose Myrtha Dérissier est déjà mère d’un enfant. Cette adolescente de Baie d’Orange, une localité enclavée et déshéritée du Sud-est d’Haïti, décide dorénavant de planifier sa vie.

"Je viens de me faire appliquer “la méthode 5 ans”. J’ai un enfant, je n’aimerais pas en avoir un deuxième, car la vie est trop dure, je n’ai pas les moyens pour cela".

Rose Myrtha s’exprimait au sortir de la cinquième clinique mobile, sur fond de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive - y compris la planificication familiale (PF) - organisée par le Ministère de la Santé Publique et l’UNFPA,  le Fonds des Nations Unies pour la Population,dans cette section communale de Belle Anse, le 11 novembre 2015.

Ambreville Ertha, 23 ans  et mère de 2 enfants, adopte la même résolution. "J’ai décidé de ne pas avoir d’autres enfants. Si j’en ai beaucoup, je ne pourrai pas avancer avec eux. Je dois les envoyer à l’école, je dois trouver du travail pour leur donner à manger".

Comme Rose Myrtha et Ambreville, des dizaines de personnes ont choisi une méthode PF à la faveur de cette clinique mobile. Les choix sont répartis comme suit : 8 implants de jadelle, 20 injectables ou DMPA, 38 condoms et 6 comprimés.

Au total, ce sont quelque 200 personnes qui ont été reçues à cette cinquième clinique mobile, qui offrait, outre les services  en PF, des services en pédiatrie, consultations générales et consultations prénatales (CPN), selon l’épidémiologiste départementale (du Sud-est), Miss Germaine Pierre Louis.

Les pathologies les plus courantes rencontrées chez les femmes enceintes ont trait à l’anémie et aux infections vaginales. Tandis que chez les enfants, on relevait beaucoup de cas de parasitose (douleurs abdominales), d’anémie, de vertiges et de céphalée (mal de tête).

Des cadres de la Direction Sanitaire du Sud-est (DSSE) présents se sont félicités du bon déroulement de cette clinique mobile. Un large succès que Miss Germaine Pierre Louis et la responsable en santé de la reproduction à la DSSE, Dr Josette Sanon, expliquent en partie par le fait que “les consultations et médicaments étaient, grâce au support de l’UNFPA, gratuits”.

Dr Yves Thermidor, chargé de projet à l’UNFPA HAITI, s’est enorgueilli du fait que le Ministère de la Santé Publique, à travers la DSSE, ait pu honorer sa promesse d’organiser une clinique mobile de manière régulière. “L’UNFPA appuie la DSSE, depuis des années, afin d’augmenter l’offre de services en santé de la reproduction en général et en planification familiale en particulier”, a-t-il conclu .