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Port-au-Prince, 6 septembre 2022 --- Le Centre Hospitalier de l’Anse-à-Pitre (Sud-Est) a reçu, le 3 septembre 2022, de l’UNFPA en Haïti, avec l'appui de l’UNFPA en République Dominicaine, une génératrice de 60 kilowatts pour renforcer les services obstétricaux.

« La génératrice va permettre aux services de laboratoire, de post-transfusion sanguine et au service de vaccination de fonctionner régulièrement », a déclaré le Directeur de l’hôpital, Dr Pierre Fils Lamartine.

Le Secrétaire de la délégation du Sud-Est, Frantz Magenor Pierre-Louis, a remercié, au nom du Gouvernement, l’UNFPA pour cet appui qui correspond aux besoins en matière de santé maternelle.

Selon le Représentant adjoint de l’UNFPA en Haïti, Judicaël Elidje, qui parlait au nom du Représentant, Saidou Kabore, cette action entre dans le cadre des 3 objectifs transformateurs incluant la fin des décès maternels évitables. 

« Cette génératrice va permettre au Centre Hospitalier de l’Anse-à-Pitre de passer du niveau de SONUB (Soins Obstétricaux et Néonataux de Base) au niveau de SONUC (Soins Obstétricaux et Néonataux Complets) ».

La commune d’Anse-à-Pitre est limitrophe de la République Dominicaine. Beaucoup de femmes enceintes de ladite commune et de celles avoisinantes vont en République Dominicaine pour des soins de santé sexuelle et reproductive. Avec cette génératrice, l’hôpital de l’Anse-à-Pitre va aider à diminuer ce flux de migration.

La Représentante de « Fanm Vanyan » à Anse-à-Pitre, Rosette Santana, a félicité l’UNFPA pour son soutien à la communauté et ses efforts d’amélioration de la santé sexuelle des femmes.

Plus de 50% de la fréquentation des hôpitaux dominicains se fait par des Haïtiens, a appris l’UNFPA lors d’une visite de l’une des institutions sanitaires à Pedernales. Certains résident en République Dominicaine tandis que d’autres proviennent directement d’Haïti en raison de la faiblesse du système de santé.

Haïti et la République Dominicaine travaillent ensemble en vue de trouver une solution binationale et durable à la question de l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive, selon le Représentant de l’UNFPA en Haïti, Saidou Kabore.

Les indicateurs de santé maternelle demeurent à des niveaux préoccupants en Haïti. Le taux de mortalité maternelle a légèrement fléchi en 14 ans, passant de 630 pour 100 000 naissances vivantes à 529 en 2017 (EMMUS VI). Ce taux est plus de 7 fois plus élevé que la moyenne internationale fixée par les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

La proportion de femmes ayant accouché en présence d’un personnel qualifié n’est que de 42%, tandis que seules 39% de femmes ont accouché dans une structure hospitalière, selon le même rapport.

Ces chiffres montrent qu’il reste de très nombreux défis liés à l’accessibilité aux services de santé pour une grande partie des Haïtiennes, avec des disparités géographiques profondes, notamment dans les zones rurales.   

Texte : Oliver Ambroise et Vario Sérant

Photos : Vario Sérant