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L’agence des Nations Unies chargée de la santé de la reproduction a un nouveau Représentant en Haïti en la personne du Belge, Philippe Serge Degernier.

Le Ministre Haïtien des Affaires Étrangères et des Cultes, Jean Victor Généus, a accepté ses lettres de créance le 12 juillet 2023.

Le Ministre Généus a promis d’accompagner le Représentant en vue de la réussite de sa mission en Haïti. Celle-ci va se faire, a-t-il indiqué, dans la perspective du nouveau Cadre de Coopération entre Haïti et les Nations Unies autour des thématiques de l’UNFPA dont la santé de la reproduction.

Le Représentant de l’UNFPA, Philippe Serge Degernier, a remercié le Chancelier haïtien pour ses propos encourageants. « Restez assurés que l’UNFPA accompagnera Haïti, de concert avec ses partenaires, dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé de la reproduction, y compris la planification familiale, et la réduction des violences basées sur le genre », a-t-il souligné.     

La santé de la reproduction et les soins de qualité incluant la zone frontalière, l’autonomisation des femmes et des filles : ce sont des points importants en Haïti.

Les jeunes constituent une composante importante de la population. 54% ont moins de 25 ans. Il faut investir dans la formation professionnelle et universitaire. Il faut créer des opportunités d’emploi, surtout pour les jeunes professionnels qualifiés.

L’UNFPA salue l’engagement d’Haïti à réaliser l’opération de Recensement Général de la Population et de l’Habitat, dont l’édition précédente remonte à l’année 2003. Le Fonds des Nations Unies pour la Population réitère son engagement à continuer d’apporter son expertise technique afin d’assurer une opération conforme aux normes.

La Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, a réaffirmé l’engagement du Fonds des Nations Unies pour la Population à soutenir Haïti dans sa volonté de mettre fin aux décès maternels évitables, de combler tous les besoins non satisfaits en planification familiale, d’éliminer toutes les violences basées sur le genre et faire en sorte que les jeunes filles et les garçons expriment leur plein potentiel afin de permettre à Haïti de tirer profit du dividende démographique.

En rendant compte des progrès accomplis après la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), qui s’est tenue au Caire en 1994, Dr Natalia Kanem, a invité les Chefs d’État et de gouvernement à redoubler d’efforts pour accélérer la promesse du Caire et faciliter l’accès à des millions de femmes et de filles aux soins de santé et aux droits en santé sexuelle et reproductive.

Selon l’enquête démographique et de santé EMMUS VI (2016-2017), malgré les efforts du pays, le taux de mortalité maternelle reste élevé et se situe à 529 décès pour 100 000 naissances vivantes, tandis que les besoins non satisfaits sont estimés à 38% et la prévalence contraceptive moderne chez les femmes de 15-49 ans en union à 32%. Les populations les plus pauvres en paient le plus lourd tribut : 60% de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.

L’UNFPA, à travers son nouveau Représentant, a félicité le Gouvernement et le peuple d’Haïti pour les avancées effectuées au cours des dernières décennies en matière d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes, malgré un environnement politique et sécuritaire complexe aggravé par l’impact des catastrophes naturelles.