Taina Camy travaille sur les questions de violence sexiste pour l'agence des Nations Unies chargée de la santé de la reproduction, l'UNFPA, et a été en première ligne pour aider les femmes et les filles vulnérables au lendemain du tremblement de terre.
« Immédiatement après le tremblement de terre, l'UNFPA a fourni des matériaux essentiels aux femmes qui avaient perdu leur maison et leurs moyens de subsistance, comme des lampes solaires et des kits d'hygiène; c'était une situation d'urgence. Aujourd'hui, deux mois après le tremblement de terre, nous avons fait beaucoup de progrès et nous sommes en mesure de fournir davantage de services aux femmes et aux filles qui en ont besoin, en particulier au niveau local.
Ces personnes sont plus vulnérables après un tremblement de terre, car elles ne vivent plus chez elles, mais vivent aux côtés d'étrangers et elles n'ont pas accès aux services sociaux de base tels que : les sanitaires. Il est difficile d'écouter des histoires horribles de femmes qui ont été abusées sexuellement. J'ai parlé à une femme de 89 ans qui avait été violée par un groupe de jeunes hommes et à la mère d'une fillette de 3 ans qui avait également été violée.
La violence à l'égard des femmes n'est pas seulement la responsabilité de nos institutions, mais aussi de tous les citoyens. Et je pense que nous devons retrouver un peu d'humanité en ces temps difficiles.