Marielle Sander en tête-à-tête avec des leaders communautaires de Baie d´Orange, une localité enclavée du Sud-est d´Haïti.

La Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population les rencontre en marge de la troisième clinique mobile organisée, dans cette zone défavorisée, par la Direction Sanitaire du Sud-est et l´UNFPA, le 16 juin 2015.

Le Pasteur Eliané Jean Pierre, dont l´église a accueilli l´activité, a vivement remercié le Ministère de la Santé Publique et de la Population et l´UNFPA pour cette initiative, dont il a souhaité la continuation.

 

Cette troisième clinique mobile ne devait être que symbolique. Elle a néanmoins attiré une centaine de personnes. Parmi celles-ci Rosaline Jean, âgée de 30 ans et enceinte de quatre mois et demi, sa première grossesse. Son cas semblant présenter des complications, elle a été référée à l´hôpital Saint Michel, le centre départemental de référence.

¨J´ai été référé à la clinique mobile par une auxiliaire qui venait de m´administrer un soluté, chez moi. Heureusement, il y avait cette clinique mobile. Sinon, le pire aurait pu m´arriver¨, confie Rosaline.

¨Quoique ne me connaissant pas, après observation, Dr Josette Sanon m´a dit : je vais te référer à l´hôpital Saint Michel. Je la remercie vivement. Je remercie également, de tout cœur, le Ministère de la Santé Publique et le Fonds des Nations Unies pour la Population qui ont organisé cette clinique mobile¨, ajoute cette habitante de Baie d´Orange.

Le bilan de la clinique mobile : 79 consultations générales effectuées, 12 femmes enceintes vues dont 9 vaccinées, 3 enfants vaccinés. S´agissant de la planification familiale, 26 femmes se sont faites administrer une méthode. Les choix sont ainsi répartis : 13 DMPA ou injectables, 5 pilules et 8 insertions de jadelle.

 Parmi les prestataires, l´infirmière Jacqueline Etienne. Elle a été parmi les professionnelles de santé qui avaient été formées par l´UNFPA en insertion et retrait de jadelle, en 2014.

Baie d´Orange affronte une quasi-absence de services de santé sexuelle et reproductive et d´autres services de base comme l´eau et l´électricité. 

Après avoir mené une campagne de sensibilisation et de plaidoyer, à travers la diffusion d´un documentaire, sur la situation de cette localité, le MSPP et l´UNFPA ont apporté, en décembre 2014, une offre de services sous forme de clinique mobile. Celle-ci tend à devenir une activité régulière, comme le souhaitait la population de cette zone enclavée.