Port-au-Prince, 26 septembre 2024 ---- L'accès à la planification familaile et à la contraception demeure un droit dont toutes et tous auraient dû bénéficier. Ce n'est pourtant pas le cas, en particulier pour les personnes vivant dans des milieux reculés.
Les stéréotypes et les barrières sont multiples. Certaines femmes n’utilisent pas parfois ce droit faute d'autonomie.
En Haiti, beaucoup d'efforts ont été entrepris. Des progrès ont été réalisés. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour que l'accès à la méthode de contraception de son choix soit une réalité.
La population haïtienne a accès à toute une gamme de méthodes modernes de contraception. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et ses partenaires ont mis en place des stratégies visant à augmenter l'accès aux méthodes de longue durée dans les communautés reculées.
Marilène, une dame qui vit à Lavoule, une localité rurale située à plus de deux heures de marche de la commune de Jacmel, a pu avoir accès à un DIU depuis plus de trois ans. Elle en vante les bienfaits tant sur le plan social et économique. “Je peux vaquer à mes activités commerciales sans problème. J’ai pu combler mon désir de fécondité, à savoir ne plus avoir d'enfants”.
L'UNFPA continue à accompagner le MSPP dans la formation de professionnels qualifiés afin de promouvoir l'expansion des méthodes de longues durées, c’est-à-dire implants et DIU, sans oublier celles de courte durée. Pami celles-ci figure le DMPA-SC qui faciliterait l'accès des jeunes à une méthode de contraception, sans être victime de discrimination.
L'UNFPA s'engage auprès du MSPP dans la réduction des besoins non satisfaits en matière de planification familiale en Haïti. Cette réduction par l'augmentation de l'accès contribue à faire baisser la mortalité maternelle en renforçant l'automisation des femmes.
Parmi les femmes de 15-49 ans en union, selon EMMUS VI, au moment de l’enquête, 34% utilisaient une méthode contraceptive : 32% utilisaient une méthode moderne et 3% une méthode traditionnelle. Quarante-quatre pour cent de la demande totale en planification familiale parmi les femmes en union est satisfaite par des méthodes modernes (44%). Parmi les femmes de 15-49 ans actuellement en union et qui n’ont pas d’enfant, une sur deux a l’intention d’utiliser la planification familiale dans le futur (50%). Près de deux femmes de 15-49 ans en union sur cinq ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale (38%).
Le Ministère de la Santé Publique et de la Population a pour objectif de réduire le pourcentage de besoins non satisfaits en matière de planification familiale de 10%, en augmentant la prévalence contraceptive.
Marilène, nom d'emprunt
Photos : Vario Sérant
