PORT-AU-PRINCE, 26 Septembre 2018— A l’occasion de la Journée Mondiale de la Contraception, le mercredi 26 septembre 2018, le bureau d’Haïti de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, salue toutes les initiatives qui visent à améliorer la connaissance des populations à propos des méthodes de planification familiale et à permettre aux jeunes de faire des choix individuels éclairés en matière de santé sexuelle et reproductive. De telles initiatives épousent la vision de la campagne mondiale, observée chaque année à pareille date, depuis l’institution de cette journée en 2007, et qui réfère à la réalisation d’un monde où chaque grossesse est désirée et aussi où chaque femme dès l’âge fertile a le droit de choisir quand, combien et avec qui elle veut concevoir un enfant.
Selon le nouveau Représentant de l’UNFPA en Haïti, Yves Sassenrath, cette journée mondiale de la contraception, axée sur le thème “Réduction des grossesses non désirées dans le monde”, trouve un écho particulier dans le pays en regard des derniers résultats de l’enquête Mortalité, Morbidité, Utilisation des Services (EMMUS VI, 2016-2017). Cette enquête montre que 38% des femmes en union ont des besoins en planification familiale non satisfaits. Autrement dit, 72% des femmes veulent différer la venue d’un enfant, ne désirent plus avoir d’enfant ou n’ont pas accès aux informations nécessaires sur la méthode de contraception adaptée à leur besoins ou conditions physiques et de santé. La grossesse chez les adolescentes est une préoccupation parce que dans la majorité des cas elle empêche la femme de développer son potentiel afin de participer pleinement dans le processus de la construction d’une société prospère. 10% des jeunes filles, de la tranche d’âge 15-19 ans, ont déjà commencé leur vie procréative, plus de 50% des adolescentes n’ont pas accès à une méthode de contraception, qu’elles aimeraient utiliser. La prévalence contraceptive a augmenté depuis 2005-2006, mais elle a très faiblement progressé entre 2012 et 2016-2017, passant seulement de 31% à 32%.
Fort de ce constat, l’UNFPA entend continuer, souligne le Représentant de l’UNFPA en Haïti, à promouvoir un investissement fort dans la planification familiale comme élément clé catalysant l’autonomisation des femmes et poser les jalons pour la réalisation de leurs droits et potentiel comme moteur du développement du pays. La planification familiale sauve et construit des vies. Elle participe à la prévention des grossesses non désirées, ce qui a pour conséquence une réduction des risques associés aux accouchements et une diminution des avortements pratiqués dans des conditions mettant en danger la vie des femmes et des filles. La Planification familiale contribue également au développement des communautés en permettant aux femmes de choisir quand et combien d’enfants elles souhaitent avoir en tenant compte notamment de leurs études et des besoins de leurs vies professionnelles. Pallier les besoins de planification familiale non satisfaits est un des investissements les plus économiquement efficients, conclut le Représentant de l’UNFPA Haïti.
Pour plus d’information:
Vario Sérant, tel. (509)37014872 serant@unfpa.org