Port-au-Prince, le 20 avril 2016 --- Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, ont organisé, de concert avec plusieurs autres organisations partenaires, une table ronde sur la promotion de l’utilisation des méthodes de planification familiale de longue durée, à Pétion-Ville, banlieue est de Port-au-Prince, le mardi 19 avril 2016.
Cette activité visait à contribuer à la généralisation de l’utilisation des méthodes de longue durée, à travers les stratégies les mieux adaptées à Haïti.
“Nous sommes ici pour voir comment renforcer l’utilisation des méthodes de longue durée, à savoir le stérilet et les implants”, a déclaré le Chef de la Direction de la Santé de la Famille (DSF) au MSPP, Dr Reynold Grand’Pierre.
Pour sa part, la Représentante de l’UNFPA, Mme Marielle Sander, a souligné la nécessité de former les femmes en âge de procréer et de renforcer leur accès aux méthodes de longue durée.
En Haïti, malgré le degré de connaissance très élevé de la contraception moderne (99%), la prévalance demeure relativement faible chez les femmes en union : 31% en 2012 contre 22% en 2000 et 13% en 1994-1995. Ces données, jointes au décalage entre la fécondité réelle (3,5 enfants par femme) et la fécondité désirée (2,2), illustrent très nettement des besoins insatisfaits en planification familiale notamment. En effet, les besoins non satisfaits s’élèvent à 38%.
Le droit de décider librement et raisonnablement du nombre et de l’espacement de leurs enfants ainsi que du moment de les avoir, constitue un droit humain de base pour tous les individus et tous les couples. Les méthodes contraceptives à longue durée d’action, se révèlent, dans cette perspective, des méthodes pratiques et efficaces contre le risque d’une grossesse.
Depuis 2009, l’UNFPA, partenaire du MSPP, assure 60% des approvisionnements en contraceptifs modernes et joue un rôle actif de plaidoyer pour l’amélioration de la planification familiale en Haïti. L’UNFPA appuie également le Ministère à mettre en place l’offre d’au moins quatre méthodes PF dans toutes les institutions, à améliorer le système pour la gestion des stocks d’intrants et à faciliter l’éducation de la population, surtout les jeunes, sur les méthodes de planification familiale
