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Port-au-Prince, 25 juin 2022 --- “Nous accompagnons les femmes et les filles qui ont subi des violences sous toutes les formes”, déclare la coordonnatrice de l’Organisation des Femmes en Action de Pliché, dans la commune de Cavaillon, dans le département du Sud, ou “Òganizasyon Fanm an Aksyon Pliche” (OFAP).

Louise Marie Naissant parle au nom de l’espace Kathy Mangonès, un espace mis à disposition des organisations par OXFAM que l’UNFPA Haïti a utilisé pour créer un espace sûr avec l’accompagnement technique de « Fanm Deside » (Les Femmes décident).

“Nous accompagnons les femmes et les filles survivantes de violences à l’hôpital quand c’est nécessaire”, précise Naissant.

Nous les encadrons dans les démarches pour qu’elles aient un certificat médical, souligne la responsable d’OFAP. Nous les assistons dans les suivis auprès du tribunal et suivons leur dossier jusqu’à ce qu’elles obtiennent justice, ajoute-t-elle.

L’espace Kathy Mangonès travaillait il y a peu sur un cas de viol commis par un agresseur de 18 ans sur une fillette de 7 ans, en provenance de la troisième section communale de Cavaillon, dans la zone de Gros Marin.

Les parents de l’agresseur ont aidé celui-ci à s’échapper, estime Naissant. “Cependant, nous avons un mandat en main, nous attendons son retour pour les suites nécessaires”, affirme-t-elle.

“Nous recevons des femmes et des filles survivantes de violences”, relève la représentante du Groupement des Femmes Progressistes pour l’Avancement de Corail (GOUFPAC).

Nous organisons à leur intention des formations pour qu’elles sachent quoi faire exactement quand elles font l’objet de violences, assure Nadine Julien parlant au nom de l’espace Henriette Saint-Marc basé dans le département de la Grand’Anse.

“Ces espaces sûrs sont importants, car les femmes et les filles de Pliché (Sud) et de Corail (Grand’Anse) subissent beaucoup de violences sur les plans sexuel, physique, verbal et économique”, font savoir les représentantes d’OFAP et de GOUFPAC.

“Il était important pour elles d’avoir un espace pour se protéger face à leurs agresseurs éventuels”, estiment Naissant et Julien. 

Des femmes ont exprimé leur satisfaction à travers des chants populaires dépeignant la réalité des femmes haïtiennes en général et celles vivant en milieu rural en particulier.

Après le séisme du 14 août 2021, la réponse humanitaire de l’UNFPA a été déployée en Haïti, plus particulièrement dans le Grand Sud et l’Ouest pour prévenir l’excès de la mortalité maternelle et néonatale et aussi contribuer à la réduction des violences basées sur le genre (VBG) dans les départements du Sud, des Nippes et de la Grand’Anse.

Les espaces sûrs ont été créés et/ou réhabilités dans le cadre du projet EF dans lesdits départements, en relation avec les projets CERF, USAID et MTPTC.

Texte et photos: Vario Sérant