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POUR ÉTANCHER LA SOIF DE SANTÉ À BAIE D´ORANGE

POUR ÉTANCHER LA SOIF DE SANTÉ À BAIE D´ORANGE

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POUR ÉTANCHER LA SOIF DE SANTÉ À BAIE D´ORANGE

calendar_today 29 Août 2015

Port-au-Prince, 29 août 2015 --- Plus de 200 personnes ont participé à la quatrième clinique mobile, organisée à Baie d´Orange, localité enclavée de la commune de Belle-Anse (Sud-est d´Haïti), le 26 août 2015, par le Ministère de la Santé Publique et de la Population, à travers la Direction Sanitaire du Sud-est (DSSE), avec l´appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Pas moins de 138 personnes, dont 112 femmes et 26 hommes, ont été vues au niveau de la clinique générale. La majorité des cas reçus : dermatose (problème de peau), infections et douleurs hypogastriques. 

En pédiatrie, 38 personnes ont été auscultées, dont 22 filles et 16 garçons. Sur les 16 femmes enceintes reçues, une seule avait déjà été en consultation auparavant. ¨Autant dire qu´elles risquaient d´accoucher sans avoir été consultées¨, relève l´épidémiologiste départemental, Miss Germaine Pierre Louis.

Sur les 28 femmes à avoir choisi une méthode de planification familiale (PF), 17 ont opté pour le jadelle, communément appelé méthode 5 ans, et 11 pour l´injection DMPA, couramment appelée méthode 3 mois. 

Marie Lucie Cécelet s´est faite administrer l´implant (Jadelle). Cette femme de 32 ans a cinq enfants : l´ainée a 12 ans et le benjamin 7 mois. ¨Je suis venue à la clinique pour qu´on puisse m´aider à ne plus avoir d´enfants, car la vie est très dure¨.

A la différence de Cécelet, Thérèse Dalvi suit une méthode de planification familiale de longue durée depuis 3 ans et dit n´avoir pas rencontré de problème particulier. Elle invite les autres femmes à s´accrocher à la PF. Cette femme de 35 ans, qui a sous les bras 8 enfants, a eu le premier à l´âge de 12 ans. ¨J´ai plein d´enfants dont je ne peux prendre soin. Je ne peux même pas les envoyer à l´école¨. 

¨Les gens avaient soif de la clinique. Ils étaient là au petit matin et on a fini très tard, soit en début de soirée¨, estime la responsable en Santé de la Reproduction à la DSSE, Dr Josette Sanon.

Mais malgré la satisfaction affichée, la DSSE rappelle que la clinique mobile n´est qu´un palliatif. ¨A terme, la localité devra disposer d´un centre de santé permettant à ses habitants de trouver le service quand ils en ont besoin¨, indique Miss Germaine Pierre Louis. 

Outre la santé, sexuelle et reproductive notamment, tous les services de base, y compris l´eau et l´électricité, sont quasiment inexistants à Baie d´Orange. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population et l´UNFPA ont mené, ces dernières années, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur la situation de cette localité, à travers, entre autres, la diffusion d´un documentaire.