Port-au-Prince, le 10 mai 2019 --- Une équipe de la firme de production allemande Zaga Médias a séjourné en Haïti du 29 avril au 3 mai 2019, dans le cadre de la réalisation d’un documentaire vidéo sur les sages-femmes et l’Institut National Supérieur de Formation des Sages-Femmes (INSFSF) en lien avec les efforts pour l’amélioration de la santé maternelle en général et la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en particulier.
Cette équipe, conduite par Anja Booth, journaliste et producteur à Zaga Médias, a tourné à Port-au-Prince et dans le sud du pays. Elle proposera ce documentaire à la branche allemande de RTL Télévision.
Zaga Médias a suivi un étudiant et une étudiante sages-femmes dans leurs différents univers, à savoir à l’INSFSF, sur leur lieu de stage, à leur domicile et dans les communautés, afin de mettre en exergue le rôle des sages-femmes dans les efforts de réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Haïti.
Grâce à la facilitation technique du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, l’équipe de Zaga Médias a pu capturer les B-roll et tous les matériaux audiovisueuls nécessaires au montage et à la réalisation de ce documentaire vidéo.
Lors d’un débreffage avec le Représentant de l’UNFPA en Haïti, Yves Sassenrath, la productrice de Zaga Médias s’est dit honorée d’avoir été en situation de prendre la mesure des défis en matière de santé maternelle en Haïti, mais aussi des efforts qui sont consentis en vue d’améliorer celle-ci, à travers, entre autres, l’investissement dans les sages-femmes.
Alors qu’Haïti aurait besoin d'environ 2200 sages-femmes pour adresser les besoins des femmes en âge de procréer, seuls 10% de ces besoins sont couverts aujourd’hui. Pour aider à combler graduellement ce déficit et booster la lutte pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a lancé, le 5 mai 2019, le projet “Saj Fanm pou Fanm”, qui est financé par le Gouvernement du Canada et mis en oeuvre par l’UNFPA. Ce projet s’étale sur 5 ans et se déploie dans 4 départmements géographiques d’Haïti, les moins pourvues en sages-femmes, tout en ayant une portée nationale.
D’après l’OMS, “les faits montrent que les sages-femmes formées et qualifiées selon les normes internationales peuvent fournir 87% des services dont ont besoin les mères et les nouveau-nés et que si les sages-femmes assistaient chaque naissance, 2/3 des décès maternels et néonatals pourraient être évités”.
Le taux de mortalité maternelle en Haïti n’a que légèrement fléchi en dix ans, passant de 630 pour 100 000 naissances vivantes à 529 en 2017.