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Le Burkinabé Saidou Kabore est le nouveau Représentant en Haïti de l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé de la reproduction. Il succède au Luxembourgeois Yves Sassenrath qui est actuellement Représentant au Mali.

Kabore a présenté ses lettres de créance au Ministre haïtien des Affaires Étrangères et des Cultes, Jean Victor Généus, le 14 décembre 2021.

Le Ministre Généus a promis d’appuyer le nouveau Représentant durant sa mission. Il s’est engagé à soutenir le plaidoyer en faveur de l’organisation du cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat en Haïti. Il se propose de suivre de manière rapprochée la coopération entre l’UNFPA et le Gouvernement en matière de santé maternelle, et plus particulièrement au sujet des cliniques mobiles comme stratégie avancée pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Le Représentant de l’UNFPA a remercié le Chancelier haïtien pour ses propos encourageants. Il a réaffirmé, au nom de la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, l’engagement du Fonds à soutenir Haïti dans sa volonté de mettre fin aux décès maternels évitables, de combler tous les besoins non satisfaits en planification familiale, d’éliminer toutes les violences basées sur le genre et faire en sorte que les jeunes filles et les garçons expriment leur plein potentiel afin de permettre à la nation de tirer profit du dividende démographique.

En rendant compte des progrès accomplis 25 ans après la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), qui s’est tenue au Caire en 1994, la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, a invité les Chefs d’État et de gouvernement à redoubler d’efforts pour accélérer la promesse de donner accès à des millions de femmes et de filles aux soins de santé et aux droits en santé sexuelle et reproductive.  

Selon l’enquête démographique et de santé EMMUS VI (2016-2017), malgré les efforts du pays, le taux de mortalité maternelle reste élevé et se situe à 529 décès pour 100 000 naissances vivantes, tandis que les besoins non satisfaits sont estimés à 38% et la prévalence contraceptive moderne chez les femmes de 15-49 ans en union à 32%. Les populations les plus pauvres en paient le plus lourd tribu : 60% de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté.

Au titre des violences basées sur le genre, 29% des femmes de 15-49 ans ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans. Les inégalités de genre sont un véritable frein à l’exercice du droit de décision des femmes, les empêchant ainsi de contribuer au développement économique et social. L’UNFPA accompagnera Haïti dans sa volonté de relever ces défis en fondant la prise de décision sur des données fiables et actualisées, a souligné Kabore.

L’UNFPA a salué l’engagement d’Haïti à réaliser l’opération de Recensement Général de la Population et de l’Habitat, dont l’édition précédente remonte à l’année 2003. Kabore a réitéré l’engagement de l’UNFPA à continuer d’apporter son expertise technique afin d’assurer une opération conforme aux normes.

L’État haïtien, conscient du poids fondamental des jeunes filles et garçons (54% ont moins de 25 ans) dans la capture du dividende démographique, s’emploie avec ses partenaires au renforcement du capital humain. Des jeunes filles et garçons éduqués, en bonne santé et indemnes de toute forme de violence, constituent une force accélératrice du développement durable dans la paix et la sécurité, a estimé le Représentant de l’UNFPA.

L’UNFPA a félicité le Gouvernement et le peuple d’Haïti pour les avancées effectuées au cours des dernières décennies en matière d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes, malgré un environnement politique et sécuritaire complexe aggravé par l’impact des catastrophes naturelles.

Kabore a promis que l’UNFPA va soutenir Haïti dans l’accomplissement de ses nobles objectifs pour le bien-être durable, en particulier des populations les plus vulnérables, les femmes et les filles, y compris les personnes en situation de handicap, afin de ne laisser personne de côté.

Saidou KABORE a plus de 30 ans d’expérience en matière de Gestion des Programmes de Population, de Santé de la Reproduction, d'Égalité de Genre et de lutte contre les Violences Basées sur le Genre avec les gouvernements de plusieurs pays, les agences du Système des Nations Unies, les Organisations Internationales et non gouvernementales. 

KABORE est Économiste spécialisé en planification et développement, titulaire d'un Master en Économie de l'Université de Ouagadougou-Burkina Faso.  

Il a occupé, entre autres, les fonctions de Directeur National des Programmes de l’Association Burkinabé pour le Bien Être Familial, filiale de l’« International Planned Parenthood Federation » (IPPF), Conseiller Technique au ministère de l’Économie et des Finances du Burkina, Représentant Adjoint du Fonds des Nations Unies pour la Population en Côte d’Ivoire et Représentant Résident de l’UNFPA en Mauritanie.

Le Gouvernement Mauritanien l’a honoré comme Officier de l'Ordre du Mérite National, par le décret 161-2021 du Président de la République du 22 Octobre 2021, pour les résultats impulsés par l'UNFPA.